3. La distillation de l'armagnac, mode d'emploi

Photo du chai du château de lacquy

L'armagnac et le chêne

Le temps de lecture est d’environ 3 minutes L'armagnac doit une grande partie de son caractère unique à un compagnon végétal inséparable : le chêne. Sans lui, la vigne à l'origine de ce nectar serait impuissante à nous offrir ses arômes complexes et envoûtants. Heureusement, le pays d'Armagnac regorge de forêts de chênes, essentiels à la transformation de l'eau-de-vie en un breuvage. Ces arbres, une fois fendus, dégagent des effluves de terre humide et de faune sauvage. Permettant à l'armagnac, après plusieurs années en fût, un parfum subtil et sauvage. La tradition gasconne, riche de ses us et coutumes, privilégie le vieillissement de l'armagnac dans des fûts de chêne gascon, favorisant ainsi une alchimie parfaite entre le bois et le vin. Mais quel chêne choisir pour loger dignement l'armagnac ? La région est bénie de cinq variétés principales, chacune apportant sa touche unique à l'eau-de-vie Le Chêne Pédonculé : Reconnaissable à son tronc tourmenté et ses glands allongés. Il est le plus utilisé en tonnellerie, particulièrement apprécié pour ses arômes distincts. Le Chêne Sessile : Avec son tronc droit et ses glands en forme d'œuf. Il est également autorisé en tonnellerie et souvent croisé avec le chêne pédonculé pour ses qualités spécifiques. Le Chêne Tauzin :Ses feuilles très découpées et duveteuses lui confèrent une esthétique unique, bien qu'il soit moins utilisé en tonnellerie. Le Chêne Pubescent : Connu aussi sous le nom de chêne truffier, il joue un rôle dans la production de truffes, ajoutant une richesse supplémentaire à la région. Le Chêne-Liège : Essentiel pour la production des bouchons de liège, il complète le cycle de vie de l'Armagnac, de la forêt à la bouteille. L'initiative "Tire-bouchon" souligne l'importance du recyclage du liège, invitant à la collecte des bouchons pour financer des actions humanitaires.  En définitive, les chênes pédonculés et sessiles, grâce à leurs caractéristiques uniques et à leur adaptation parfaite au climat et au sol d'Armagnac, sont les élus pour la confection des fûts. La forêt de Monlezun-d'Armagnac, avec ses chênes porte-graines, est un trésor national, dont les glands, soigneusement récoltés et cultivés, continuent de perpétuer la tradition et la qualité de l'armagnac.  

L'histoire de l'alambic

L'histoire de l'alambic

L'alambic, dispositif de distillation, est originaire de Mésopotamie vers 3500 av. J.-C. et a été amélioré au fil des siècles, aboutissant à l'alambic continu à colonne. Le Château de Lacquy utilise un alambic de 1939.

Photo de bouteilles d'armagnac du château de lacquy

L'évolution du vieillissement de l'eau-de-vie

Au XVIIIe siècle, les marins découvrent que le stockage en fûts de chêne améliore la qualité de l'alcool, entraînant l'adoption du vieillissement sous bois. Vers 1750, la mise en bouteille de l'eau-de-vie séduit un public croissant. 

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