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Au XVIIe siècle, le mot armagnac résonnait déjà dans les ports, désignant une eau-de-vie produite depuis trois siècles au cœur de la région. Une époque où, entre les fûts et les quais, il fallait distinguer cet élixir des eaux-de-vie de Saintonge et du Languedoc. L’armagnac, tel un marin aguerri, a vécu ses premiers voyages en mer et  participé aux transactions portuaires qui ont forgé son identité.

Une liqueur précieuse

Au XIXe siècle, le commerce local adopte ce terme de manière générale pour décrire cette liqueur précieuse, englobant une région s'étendant du Gers jusqu'à la rivière qui lui donne son nom, et même au-delà selon quelques négociants. Les frontières précises de cette appellation seront ultimement tracées par décret en 1909.

L’eau-de-vie gasconne

Ainsi, l'armagnac, de patronyme et nom de pays, devient surtout l'étendard de l'eau-de-vie gasconne. Même lorsque Henri IV l'associe à la couronne de France, ce territoire ne perd ni son nom ni son identité. Ses eaux-de-vie, tel un héritage liquide, assurent sa pérennité, nous offrant une plongée enivrante dans les profondeurs de l'histoire maritime et gustative. De la Gascogne aux ports, l'armagnac demeure un compagnon fidèle, naviguant à travers les époques avec grâce et saveur.

Dessin d'une caravelle.


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